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Le professeur Pavel Ševčík publie dans le Canadian Journal of Economics

Pavel Ševčík
Département des sciences économiques, ESG UQAM
Rui Castro
Department of Economics, CIREQ, McGill University

RÉSUMÉ
Choix de carrière, capital humain et contraintes financières. Nous étudions les effets des frictionsfinancières au niveau des entreprises sur la productivité agrégée. Les contraintes de crédit influencentnon seulement les décisions de production, mais aussi les décisions de scolarisation au sein des ménages.À leur tour, les décisions de scolarisation des entrepreneurs ont une incidence sur la productivité de leursfirmes, dont la distribution devient endogène. En prévision des futures contraintes, les entrepreneurssous-investissent dans la scolarisation au début de leur vie. Les frictions diminuent la productivitéagrégée parce que le talent est mal réparti entre les occupations et que le capital est mal réparti entreles entreprises. De surcroît, la productivité des entreprises est inférieure en raison des distorsions descolarisation. Ensemble, ces effets représentent de 36 à 68 % de la différence de productivité agrégéeentre les États-Unis et l’Inde. Les distorsions de scolarisation sont la source principale des différences deproductivité agrégée.

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Le professeur Charles Séguin nommé au Comité consultatif sur les changements climatiques

Le professeur du Département des sciences économiques de l’ESG UQAM Charles Séguin siégera au Comité consultatif sur les changements climatiques du gouvernement du Québec. Il fait partie des quatre nouveaux membres du comité nommés par le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs Benoit Charrette (B.A. histoire, 2000).

Membre de l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM, du Centre interdisciplinaire de recherche en opérationnalisation du développement durable (CIRODD) et de l’Atelier d’économie de l’environnement et des ressources naturelles de Montréal, Charles Séguin s’intéresse à l’économie de l’environnement et des ressources, notamment au système de plafonnement et d’échange de droits d’émission (SPEDE). Il détient un doctorat en économie de l’agriculture et des ressources naturelles de l’Université de Californie à Berkeley.

Le diplômé Alain Bourque (M.Sc. sciences de l’atmosphère, 1998), directeur général d’Ouranos, le consortium québécois sur la climatologie régionale et l’adaptation aux changements climatiques, fait également partie du Comité consultatif sur les changements climatiques.

Source: Actualités UQAM

Le pessimisme, un facteur de risque économique?

Une étude du CIRANO cosignée par deux Uqamiens apporte de l’eau au moulin de cette hypothèse.

Les économistes ont remarqué depuis plusieurs années qu’il existe des corrélations entre la confiance des entrepreneurs – ou des consommateurs – et les fluctuations de l’économie. Par exemple, on a constaté que des chutes dans la confiance des entreprises et des consommateurs canadiens avaient précédé les récessions de 1991 et de 2008. Les fluctuations de la confiance causent-elles ou ne font-elles qu’annoncer des changements dans l’activité économique? C’est la question à laquelle tente de répondre un article publié le 3 octobre dernier dans la revue Perspectives du CIRANO: «Le pessimisme risque de nous plonger dans une récession». Le professeur du Département des sciences économiques de l’ESG UQAM Dalibor Stevanovic et le doctorant Adam Kader Touré ont cosigné cet article avec le professeur de l’Université Laval Kevin Moran.

Ce n’est pas la première fois que des chercheurs s’intéressent à cette question. Ainsi, une étude de 2013 basée sur des données américaines a démontré qu’une baisse du taux de chômage anticipé mène à une baisse réelle du taux de chômage. Une autre étude, plus récente, démontre qu’une amélioration soudaine de la confiance des consommateurs a un effet positif sur les investissements résidentiels, la consommation de biens durables et le PIB.

Absence de consensus

Mais d’autres analyses jettent un doute sur ces conclusions. Jusqu’à maintenant, les études visant à démontrer un impact macroéconomique réel d’une baisse ou d’une hausse de confiance des entrepreneurs ou des consommateurs n’ont pas mené à un consensus. «Tout exercice qui essaie de distinguer les causes d’une fluctuation macroéconomique est périlleux, et même possiblement voué à l’échec, parce que tout bouge en même temps», note Dalibor Stevanovic, qui est aussi cotitulaire de la Chaire en macroéconomie et prévisions.

Entre le sentiment de confiance de la population et la vigueur de l’économie, il y a une corrélation. «Chaque fois qu’il y a une récession, il y a une baisse dans la confiance, mais l’inverse n’est pas vrai, remarque le professeur. Par exemple, après le krach boursier de 1987, il n’y a pas eu de récession. Ce n’est pas parce que le marché financier va mal qu’on verra une récession.»

Tout de même, l’humeur ambiante pourrait jouer un rôle dans l’évolution de la situation économique. «La récession peut être causée par un tout autre choc, comme la pandémie, illustre Dalibor Stevanovic. Mais une fois que le choc a eu lieu, il se pourrait que la récession soit encore plus prononcée parce que les gens sont pessimistes.»

L’aspect causal de la corrélation

L’étude qu’il vient de publier avec ses collègues du CIRANO apporte de l’eau au moulin de cette hypothèse. En utilisant des données canadiennes et un modèle vectoriel autorégressif (désigné par l’acronyme VAR, en anglais), une méthode qui permet d’extraire l’aspect causal de la corrélation entre confiance et activité économique, ils en arrivent à la conclusion que les fluctuations de la confiance populaire ont bel et bien un impact, du moins partiel, sur l’activité économique.

Leurs données sur la confiance des particuliers et des entrepreneurs proviennent, entre autres, des enquêtes du Conference Board du Canada. Tous les trois mois, cet organisme interroge les entrepreneurs. Il leur demande, par exemple, s’ils considèrent que le moment présent est un bon moment pour investir dans de nouveaux équipements ou s’ils prévoient que la conjoncture économique sera pire ou meilleure dans six mois. Aux particuliers, il demande s’ils prévoient faire une dépense importante (voiture, maison), s’ils croient que la situation de l’emploi va s’améliorer, si leur situation familiale a progressé ou s’est détériorée, etc.

En croisant ces données avec différents indicateurs économiques dans le modèle VAR, les chercheurs observent qu’historiquement, un choc positif dans la confiance entraîne des hausses substantielles et persistantes du PIB et de l’investissement, une hausse du taux d’inflation et des taux d’intérêt ainsi qu’une appréciation du dollar canadien par rapport au dollar américain. À l’opposé, une baisse marquée dans la confiance provoque un ralentissement économique.

Les chercheurs ont même été en mesure de quantifier les effets des fluctuations de la confiance des consommateurs et des entreprises. Ainsi, les variations dans la confiance des entreprises auraient plus d’effet sur la volatilité du PIB que celles des consommateurs: 16,11 % sur un horizon de deux ans, versus 12,44 %. Autrement dit, sur deux ans, près d’un sixième de la variation du PIB s’expliquerait par le degré de confiance des entrepreneurs, par rapport à d’autres facteurs économiques ou sociaux.

Par contre, selon le modèle, l’évolution de la confiance des consommateurs serait un plus grand prédicteur de la variabilité des taux d’intérêt et des taux de change. Par exemple, sur un horizon de trois ans, «les chocs à la confiance des consommateurs canadiens sont responsables de 19,46 % des fluctuations du taux d’intérêt, comparé à 10,54 % pour les chocs de confiance des entreprises», écrivent les chercheurs. Pour les taux de change, c’est 14,30 % versus 5,46 %.

On pourrait s’attendre à ce que les flux de confiance au Canada et aux États-Unis se suivent de façon parallèle, y compris dans leurs impacts. Mais ce n’est pas exactement ce que les chercheurs ont observé. En effet, ces derniers ont évalué l’influence respective sur l’économie canadienne des fluctuations de la confiance aux États-Unis et au Canada. Selon leur modèle, les soubresauts de confiance au Canada, tant du côté des consommateurs que des entreprises, ont plus d’impact sur la volatilité de l’ensemble des variables analysées – PIB, investissement, taux d’intérêt, etc. – que les perturbations de la confiance américaine. «D’où l’importance d’une analyse mettant l’accent sur les mesures canadiennes de confiance», soulignent les chercheurs.

Le danger de crier au loup

Du côté des entrepreneurs et des consommateurs, les données d’enquête affichent depuis plusieurs mois un effritement de la confiance. Pour les chercheurs, cette «déprime actuelle dans la confiance des ménages et des entreprises constitue un facteur ajoutant au risque de récession dans les prochains mois».

Or, selon Dalibor Stevanovic, cette vague de pessimisme est disproportionnée par rapport à la situation réelle. «Il faut faire attention de ne pas crier au loup, dit-il. Depuis deux ans, personne n’a perdu son job, les salaires ont augmenté, mais tout le monde parle d’un risque de récession.»

Les taux d’intérêt qui augmentent et l’inflation qui gruge notre pouvoir d’achat sont des sources d’inquiétude, particulièrement pour les 5 à 10 % de personnes au bas de l’échelle, admet le professeur. Mais la majorité des gens conservent la possibilité de faire des arbitrages dans leurs dépenses. «On fera peut-être un voyage de moins dans le Sud, mais tant qu’on ne risque pas de perdre son emploi, il n’y a pas de raison pour autant de pessimisme, croit Dalibor Stevanovic. Pourtant, on observe en ce moment un niveau de pessimisme caractéristique des grandes récessions.»

Le professeur et ses coauteurs se demandent quelle est la part des médias dans cette chute de confiance dans l’avenir. Lors d’une présentation de leur étude au CIRANO, le 26 octobre dernier, ils ont cité un article récent de La Presse, affirmant que selon le prévisionniste François Trahan, «il n’y a aucune chance d’éviter une récession» et que «l’indice S&P 500 risque de chuter de 35 % d’ici 18 mois».

Selon un autre article cité par les chercheurs, publié dans The Economist, on craint que la vague actuelle de pessimisme se révèle une «prophétie autoréalisatrice». «On ne se réveille pas tous un matin en étant pessimistes, commente Dalibor Stevanovic. Des nouvelles nous alimentent et les médias poussent un certain type de nouvelles. Ce qu’on pense, sans pouvoir le démontrer, c’est que les médias jouent un rôle. C’est là le côté autoréalisateur du pessimisme qui risque de nous plonger dans une récession.»

Source: Actualités UQAM

Le professeur Dalibor Stevanovic remporte le Prix Harry Jonhson

Le professeur Dalibor Stevanovic (Département des sciences économiques) a remporté le Prix Harry Johnson avec ses co-auteurs Olivier Fortin-Gagnon Maxime Leroux (Département des sciences économiques) et Stéphane Surprenant (Département des sciences économiques) intitulé «A Large Canadian Database for Macroeconomic Analysis», paru en 2022 au Canadian Journal of
Economics / Revue canadienne d'économique.

L'Association canadienne d'économique décerne chaque année le prix Harry G. Johnson à l'auteur ou aux auteurs de l'article considéré comme le meilleur article publié dans la Revue canadienne d'économique au cours de l'année civile précédente. Le prix est décerné lors des réunions annuelles de l'Association canadienne d'économie et est sélectionné par un comité. Le prix a été attribué le 3 juin lors du congrès annuel de l'Association canadienne d'économique à Winnipeg.

On peut télécharger le texte de l'article à l'adresse suivante : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/caje.12618

Colloque GRCH-OPES 14 avril 2023

L’éducation et la mobilité intergénérationnelle

Le Groupe de recherche sur le capital humain va tenir son sixième colloque en collaboration avec l’Observatoire pour l’éducation et la santé des enfants (OPES) le vendredi 14 avril 2023 à l’Université du Québec à Montréal. Sept chercheurs académiques en sciences économiques et psychologie viendront présenter leurs travaux récents. La recherche présentée sera principalement de nature empirique et microéconométrique, avec une attention particulière aux questions d’identification des effets causaux. Le colloque se veut une rencontre de discussion et d’échange sur le thème de la mobilité intergénérationnelle et de son lien avec l’éducation. Le colloque est ouvert non seulement aux chercheurs académiques, mais également aux dirigeants et décideurs politiques ainsi qu’aux fonctionnaires des ministères et agences gouvernementales avec un intérêt pour le sujet.

Le colloque aura lieu à l’Université du Québec à Montréal, pavillon Président-Kennedy, 201, avenue du Président-Kennedy (métro Place-des-Arts), à la salle PK-1140, de 9h00 à 16h45.

Veuillez noter que la journée se déroulera en anglais.

L’inscription (incluant le lunch) est gratuite mais obligatoire.

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Lancement du livre « La sous-scolarisation des hommes et le choix de profession des femmes »


La professeure Catherine Haeck et ses coauteurs, le Pr. Robert Lacroix, le Pr. Claude Montmarquette et le Pr. Richard E. Tremblay lancent un livre expliquant trois phénomènes liés au genre et au parcours d’éducation. Ils se sont premièrement penchés sur le fait que les femmes sont à présent plus diplômées que les hommes. Cependant, malgré cette tendance renversée, les différences dans les choix de profession et de disciplines faits par les hommes et les femmes se maintiennent. En retraçant le cours des soixante-quinze dernières années, les auteurs partagent leurs explications des causes possibles de ces phénomènes et en analysent les conséquences économiques et sociales. Enfin, ils proposent une série de mesures à mettre en place à la lumière de leur analyse.

Le livre sera disponible en librairie à partir du 20 mars.

Nouvelle couverture médiatique pour Marlon Seror dans The Economist – 10.06.2022

Le magazine de référence The Economist a dédié une colonne à l’un des travaux du professeur Marlon Seror, co-écrit avec Alberto Alesina, David Yang (Harvard University et NBER), Yang You (Hong Kong University) et Weihong Zeng (Xi’an Jiaotong University).

Ce travail, intitulé « Persistence Despite Revolutions », pose la question suivante : peut-on éliminer la reproduction des élites en éradiquant les inégalités de richesse et d’éducation ? Pour répondre à cette question, les auteurs se penchent sur l’histoire de la Chine, où deux révolutions – la Révolution Communiste et la Révolution Culturelle – ont exactement mené un tel projet. Grâce à des annales locales nouvellement numérisées et à des données de recensement et d’enquête-ménage, ils montrent que les révolutions ont bien réussi à homogénéiser la population chinoise à court terme. Toutefois, les inégalités qui caractérisaient la génération d’avant les révolutions refont surface un demi-siècle après. Les individus dont les grands-parents appartenaient à l’élite prérévolutionnaire gagnent aujourd’hui 12% de plus et sont significativement plus éduqués que le reste de la population. Les auteurs mettent en avant le rôle du capital humain ainsi que du capital social dans ce rebond spectaculaire : les anciennes élites ont réussi à transmettre à leurs descendants certains savoirs et valeurs qui leur permettent aujourd’hui de se hisser au niveau de la nouvelle élite communiste, malgré la répression dont elles ont été victimes et la destruction de leur capital il y a 70 ans.

Lien vers l’article de The Economist.

Lien vers le document de travail NBER.

Le Département des sciences économiques largement représenté lors de la 22e conférence de recherche Jacques Polak

Le Département des sciences économiques a été largement représenté lors de la 22e conférence de recherche Jacques Polak. Cette prestigieuse conférence organisée par le FMI réunit chaque année des économistes du monde universitaire, des secteurs public et privé et des groupes de réflexion pour discuter de la recherche en économie et pour faciliter l'échange de vues entre chercheurs et décideurs publics. Cette année, l’emphase était mise sur les stratégies pour construire une reprise économique résiliente et inclusive. Deux articles co-écrits par des professeurs du département ont été présentés : The Fiscal and Welfare Effects of Policy Responses to the Covid-19 School Closures (lien vers le papier et la vidéo), co-écrit par Étienne Lalé et Supply Shocks in Supply Chains: Evidence from the Early Lockdown in China (lien vers le papier et la vidéo) co-écrit par Julien Martin.

Mélissa Coissard, étudiante au doctorat, reçoit trois bourses

Mélissa Coissard, étudiante au doctorat en économie sous la direction de recherche des professeures Marie Connolly et Catherine Haeck, a remporté trois nouvelles bourses ce printemps:
- bourse de mérite du Fonds de recherche société et culture du Québec (FQRSC), (21000 $ / 3 ans)
- bourse de mérite du J.-A. Fondation DeSève - Doctorat (5000 $)
- bourse de l' Association étudiante de l'École des sciences de la gestion (AéESG) - Engagement (1000 $)

Son projet de recherche vise à identifier l'impact et les retombées économiques des interventions politiques québécoises sur le développement cognitif et non cognitif des jeunes enfants. Il analysera notamment l'impact de deux politiques publiques québécoises: le programme préscolaire pour les 4 ans, ainsi que l'impact de l'interruption scolaire causée par la pandémie, dans le cadre d'une étude réalisée pour le ministère de la Enseignement et enseignement supérieur (MEES).

Félicitations Mélissa!

Robert Leonard récipiendaire du Prix The Craufurd Goodwin Best Article Prize de la History of Economics Society

Robert Leonard remporte le Prix The Craufurd Goodwin Best Article Prize de la History of Economics Society pour son article : “E. F. Schumacher and the making of ´Buddhist Economics´, 1950-1973”, Journal of the History of Economic Thought, Vol. 41, No. 2, June 2019, pp. 159-186.  (Lien vers l’article).

Voilà la citation du Comité : ''Robert Leonard tells us a beautiful story about a conventional German émigré economist, Ernst F Schumacher, who turned from an enthusiast in progress and economic growth to a critic of Western modernity. His three-month experience in Burma as a United Nations consultant, as well as his extensive study of Buddhism, shaped his work thereafter. This is reflected in his best-seller Small is beautiful: A study of economics as if people mattered, published in 1973. Based on a widespread archival and bibliographical review, the article leads the reader to engage in contemporary debates on modernity, organic agriculture and the role of technology”.   

Le prix sera présenté au Congrès annuel de la HES à Utrecht en 2021.

Juillet 2020

École des sciences de la gestion

À l’ESG UQAM, on cultive la pensée critique et on développe les esprits uniques pour changer le cadre des affaires et l’adapter à de nouvelles réalités. On explore les idées alternatives. On se lève pour qu’elles s’élèvent. On transforme. On laisse l'individu prendre forme.

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